Le jeudi avant Noël, 2 membres du Copil se sont rendus à St Jory
pour échanger avec Véronique et Alain.
Nous leur avons amené les contrats pour 2019 (et les chèques) et
nous avons échangé sur leurs difficultés apparues après la campagne de
renouvellement et les pistes possibles pour les surmonter.
La situation est assez claire : il leur manque 43 000€ pour
équilibrer leur budget prévisionnel pour 2019.
Ils ont aujourd’hui 3 salariés, et leurs propres revenus à
assurer, et ils ne souhaitent pas toucher à cette situation. Chaque salarié a
nécessité un effort important de formation de leur part, et ils seraient
attristés de devoir en licencier un. Il est également prévu que leur fils
Corentin rejoigne l’exploitation à partir de cet été, à l’issue de sa
formation.
Leur constat principal est un désengagement progressif des
amapiens au fil du temps.
Sur le total des 5 amaps qu’ils fournissent, le nombre de parts
est passé de 256 à 223 entre 2017 et 2018 et de 223 à 190 entre 2018 et 2019.
La baisse de paniers n’est donc pas nouvelle. Si l’on regarde que Cassolebres,
après un pic à 60 paniers en 2016, nous n'avons que 48 paniers pour cette année.
Dans la plupart des AMAPs d’Alain et Véro il n’y a même plus de Copil et c’est
Alain et Véronique qui gèrent directement.
Jusqu’à présent, la baisse du nombre de paniers a été en majeure
partie compensée financièrement par des départs de salariés non remplacés, ou
des augmentations du prix du panier.
Au Copil, nous ne pouvons nous résoudre à accepter cette baisse du
nombre d’amapiens alors que la demande en bio et local est en progression, que
les AMAPs ont toujours bonne presse, et que nos producteurs sont toujours aussi
engagés à nous fournir des légumes de qualité.
Nous procéderons prochainement à une enquête auprès des amapiens
pour en savoir plus, et y voir un peu plus clair.
Par rapport à l’organisation de nos agriculteurs, il faut savoir
que les semences sont commandées vers octobre/novembre, et donc le nombre de
paniers pour l’année d’après doit être déjà connu à ce moment-là. Pour cette
même raison, il n'est pas possible d'augmenter le nombre d'adhérents en cours
de saison.
Pour combler ce trou budgétaire, une autre solution aurait été
d’augmenter le prix du panier, d’environ 15%. Cela n’aurait pas été acceptable.
Quand l’option de fournir la cantine scolaire a été proposée par
le maire de St Jory, Alain et Véronique y ont vu naturellement une solution à
la situation délicate dans laquelle ils se trouvaient. D’après ce que nous
avons compris, rien n’est encore fait. Il est uniquement question de fournir
des salades pour l’instant, et cela est anecdotique par rapport aux 43 000€
recherchés. La fourniture d’un repas bio par mois pour 400 personnes a été
évoquée mais ce n’est pas encore en place, et au final cela ne représente pas
non plus un nombre conséquent de paniers (l'équivalent d'environ 5 parts de
récolte). Nous vous tiendrons informés dès que nous en saurons plus.
Plus généralement, il nous semble important de redynamiser les
échanges d’informations entre les agriculteurs et les amapiens.
Pour cela, nous vous proposons deux pistes:
- Effectuer des visites régulières à la ferme, une
fois par mois ou tous le deux mois. L’idée est d’effectuer un retour vers tous
les amapiens des activités en cours à la ferme. S’il y a des personnes
intéressées pour participer merci de nous le faire savoir. Idéalement, se rendre
à la ferme à deux serait plus sympathique.
- Faire vivre le site web existant avec des
actualités, les retours de ces visites, des recettes,.... Que chacun puisse
partager ces bonnes recettes ou ses prouesses culinaires!
Rendez-vous sur http://amap-cassolebres.blogspot.com/,
et pour les plus branchés d'entre vous, suivez l'actualité et partagez les
vôtres directement sur Twitter https://twitter.com/cassolebres.
Pour la prochaine campagne de renouvellement, la démarche devra être
plus « offensive », n’hésitez-pas à nous transmettre vos suggestions.
Nous pensons que moyennant un effort plus important de tous dès l’été pour
trouver des nouveaux amapiens nous pourrions retrouver un niveau plus important
de paniers.
Pour résumer, nos agriculteurs sont dans une passe difficile, et
ils ont besoin de se sentir soutenus. Nous pouvons tous les aider, chacun à sa
manière, et s’est bien là tout l’esprit de l’AMAP!
Ils continuent bien sûr à chercher d'autres moyens de combler le
manque à gagner pour l’exercice 2019, et ils nous en feront part le moment
venu.
Nous prévoyons l'organisation d'une AG au printemps. Ça sera
l’occasion de se retrouver pour reparler de la situation et de son évolution.
Nous espérons vous y retrouver nombreux!